Le glissement n’efface rien

Le glissement n’efface rien

Le glissement n’efface rien

L’apparition, un miroir à plusieurs faces

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Je ne veux rien savoir que Christ et Christ crucifié. 1 Corinthiens 2:2

Le Christ triomphant avant même sa mort est déjà ressuscité. Il affirme face au monde la victoire de la vie par la volonté de Dieu. Avec les siècles, les représentations du Christ souffrant, humanisé, se posent peu à peu sur celles du Chris triomphant. La crucifixion en image glisse d’un symbole opérant vers l’affirmation d’un partage du destin terrestre des hommes, d’une générosité divine sans limite. Un équilibre nouveau entre les deux natures du Christ s’opère lentement, une transformation de la spiritualité et de la piété. Le glissement n’efface rien.

Saint Louis, dans sa foi, a intériorisé cette évolution, déjà bien inscrite dans son siècle. Il a organisé l’arrivée et la présentation de la couronne d’épine à Paris. Dès lors, la couronne d’épine a été ajoutée aux représentations du Christ souffrant.

Officiant lors de l’installation de la couronne d’épine dans la Sainte-Chapelle, le roi Louis IX s’est fait l’intermédiaire entre Dieu et son peuple.

Le Crucifix de Saint-Damien, 12ème siècle – Saint Damien d’Assise

Christ, 15ème siècle – Musée Le Hieron

Le roi Louis portant la couronne d’épine, 13ème siècle – Metropolitan Museum of Art, New York