Ainsi, Saint Louis a innervé le monde
Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent… ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. Mathieu 27 : 52-53
En 1270, Saint Louis meurt à Tunis. Un long débat s’engage entre ses proches, attisé par des préoccupations sécuritaires comme par l’espoir d’une canonisation. Les restes du roi sont alors partagés entre son frère Charles, roi de Sicile, et son fils Philippe.
Un périple de neuf mois conduit les reliques les plus précieuses jusqu’à Saint-Denis. Le cortège comprendra jusqu’à cinq cercueils, avec ceux de proches du roi décédés en chemin. Depuis Trapani, rejoint par bateau, les restes du roi sont portés par deux chevaux. Plusieurs miracles se produisent pendant de ce dernier voyage.
Avec les siècles, partages, dons, destructions révolutionnaires et découvertes improbables ont dessiné une géographie planétaire de la dispersion des reliques, enrichie par la fondations de villes comme Saint-Louis au Québec ou au Sénégal.
Le 16 octobre 2011, les reliques de Saint-Denis, qui comprennent les entrailles du roi et un os de son crâne, ont rejoint la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
Louis a ainsi innervé le monde de sa sainteté, de son sens de l’état et de la justice. La modernité du 13ème siècle, inscrite pourtant dans son temps, a pris racine en mille places.
Une tradition rapporte l’apparition de la Vierge à Saint Dominique en 1208, en terre Cathare. Marie lui a enseigné la juste pratique du rosaire. Saint Dominique aurait distribué aux fidèles de petites cordes avec des nœuds, comme des frondes pour participer à la croisade contre les Albigeois.
Siege de Damiette – British Library